27 28/9/08 L'ouverture de la chasse :

    Il s'agit d'une épreuve organisée par le CAIF ( club aérostatique de l'Ile de France) ; la chasse au renard. Une annonce est passée dans nos boîtes mail il y a une quinzaine de jours : pour le 31 eme anniversaire du CAIF, il est organisé une épreuve associant montgolfières et paramoteurs. Les quatre loustics habituels signent tout de suite ( Bruno, Matthieu, Vincent et moi). Il n'y a que 20 places.

    Nous nous retrouvons Vendredi en fin d'après midi à Maintenon en Eure et Loir. Laurie m'accompagne. Nous plantons les tentes au fond du terrain où nous allons passer le week-end. Le programme est le suivant : Samedi matin à sept heures trente, départ de la chasse au renard. Le renard est une montgolfière qui décolle. Elle est poursuivie par 20 autres montgolfières. Dans chaque poursuivant : 1 pilote, un paramotoriste et des baptêmes de l'air suivant les places disponibles ( il y a un couple de papy-mamie qui se sont fait offrir un baptême pour fêter leurs 55 ans de mariage!!!). Le renard doit se poser et déplier une cible. Les poursuivants doivent passer au dessus de la cible et balancer un "marqueur" le plus près possible de son centre. La distance est mesurée. Le ballon doit ensuite se poser et doit être rejoint par son "retrouveur" ( voiture + remorque qui récupère l'équipage). C'est à ce moment qu'intervient le paramotoriste : sa machine est dans le véhicule retrouveur. Il récupère le marqueur qu'il doit ramener au site de décollage et larguer sur une autre cible avant d'atterrir. La distance par rapport au centre est également mesurée.

    Il est 8 h du mat, la première gelée blanche est là, les ballons gonflent dans tous les sens : il faut y aller : j'embarque dans "pages jaunes", il n'y a pas de place pour Laurie. Il n'y a pas de place non plus pour mon matos dans le retrouveur . Qu'à cela ne tienne : une autre pilote de ballon prendra ma voiture et le matos et nous suivra avec Laurie. On décolle, le soleil point tout juste et il y a de l'effervescence sur le terrain :

    Nous repérons le renard, quelques kilomètres devant nous. Il faut jouer sur l'altitude pour obliquer dans un sens ou l'autre.

 

    Les conditions de vol sont proches des nôtres, il ne faut pas beaucoup de vent, mais les sensations ne sont pas du tout les mêmes : pas de turbulences et comme le ballon avance à la même vitesse que le vent, nous sommes vraiment dans un calme reposant. Il n'y a que le bruit du brûleur qui rompt le charme de temps en temps. Le renard s'est posé et la cible approche : grosse concentration et manoeuvre de précision pour Isabelle, la pilote, qui lancera le marqueur à 9 m de la cible.

Nous atterrissons un kilomètres derrière. Récupération du marqueur et au moment de partir, Bruno qui arrive me fais signe : il a oublié sa batterie. Nous démarrerons donc son moteur avec la mienne et je partirai ensuite. Je ne décolle qu'au 4 eme essai. Le retour n'est pas simple : le vent s'est levé : il faut voler très près du sol pour avancer. Le vol sera sympa ainsi que l'arrivée au terrain et le largage du marqueur : je réalise le meilleur largage.

    Il y a maintenant trop de vent. Un café, deux cafés ; le courant passe bien entre les deux disciplines : comme l'a dit ma retrouveuse : << en fait, les paramotoristes sont aussi bordeliques que les pilotes de ballon.>>

    Les discutions fusent, continuent à l'appéro et pendant le repas du midi. J'inscrit Laurie à un baptême pour le vol du soir : c'est une autre chasse au renard à laquelle les paramoteurs ne participent pas. Cela ne nous empêchera pas de voler mais nous ne pourrons pas partir du même terrain que les ballons pour des raisons de sécurité ; nous allons en repérage avec Matt et Laurie et obtenons l'autorisation de décoller d'une base ulm proche de la ville. Bruno est rentré, Vincent et Matthieu décollerons en même temps que les montgolfières. Pour ma part, je reste au terrain pour assister au déco de Laurie.

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    Comme le matin, les 20 ballons ne tardent pas à décoller. Je monte dans la voiture et gagne notre terrain : les gens présents ont dû halluciner : il ont vu ma voiture arriver et je pense que 5 mn plus tard j'avais déjà décollé. Un petit contact radio pour donner à Matthieu et Vincent la couleur du ballon de Laulau et je me dirige vers la meute avec la cathédrale de Chartres comme ligne de mire : du bonheur!

    Je rejoins le ballon en question et tourne autour : tout va bien : c'est féérique cette débauche de couleur dans une lumière de fin de journée.

    Juste avant que les derniers ballons se posent, il est temps pour nous de faire demi-tour : l'essence et la clarté vont bientôt manquer. Comme le matin, il faut faire du radada pour arriver à avancer correctement. Un appel radio de Vincent : il est en panne moteur et s'est posé. Il nous communique sa position gps et nous continuons. Selon les voeux des organisateurs de l'épreuve, nous nous reposerons sur leur terrain. Nous trouverons bien un chauffeur pour retourner chercher nos voitures. Ce sera Vincent qui s'est fait raccompagner par un automobiliste. Le repas du soir se fait à l'extérieur, nous le partageons avec un autre paramotoriste et au dodo : demain Dimanche, breefing à 7 h 30.

    C'est le même programme que la veille : chasse au renard en complicité montgolfière-paramoteur. Les équipages changent : je me retrouve avec une pilote (il y a beaucoup de femmes dans cette discipline) supersympa. Elle clame qu'i lui reste encore une place : je lui sourit en mettant la main sur l'épaule de Laurie : << pas de problème ma puce : tu viens avec nous>> Allez hop on prépare tout rapidement et c'est parti dans les mêmes conditions que la veille.

    Vision toujours aussi magique de cette nature qui se réveille et se réchauffe doucement :

    Marie Christine lancera le marqueur à 12m de la cible et, aujourd'hui, c'est Matthieu qui sera le plus précis pour les paramoteurs . Pour ma part, je rentre en voiture, suite à un problème électrique sur mon moteur qui ne démarre pas. Ce sera la seule toute petite déception du week-end.

    Comme la veille ; café, discutions, appéro, discutions, repas discutions puis pliage de la tente et retour vers un monde beaucoup plus terre à terre. En tout cas, que de bons souvenirs, de belles images et surtout des rencontres entre ces deux pratiques si différentes mais pratiquées par le même genre de "démesuréments passionnés".

Voilà : c'était notre ouverture de la chasse!