Février 2015 ballade paramoteur en Andalousie :

    C'est David, mon ami belge rencontré au Bénin l'année dernière, qui est l'instigateur de cette sortie : il m'a appelé, il y a quelques semaines, pour que l'on participe à cet évènement organisé par un instructeur belge. Il y a une quinzaine de participants : 5 partirons en dans le Land Défender de Dominique ( l'organisateur), un autre équipage en mobile-home ( c'est comme ça que l'on appelle un camping car en Belgique), David Eric et moi dans la camionnette de David qui tire une remorque avec le chariot d'Eric, les autres descendent en avion. Nous avons rendez vous au sud de Madrid, dans la région des moulins à vent le lundi soir.

    Les deux amis viennent me chercher, passent la nuit à la maison et nous partons à trois heures du matin pour être au rendez vous.

    A trois chauffeurs, nous atteignons Consuegra vers 20 heures dans un gîte. L'équipe est sympathique : je suis le seul non-Belge. Le premier repas est le lieu de multiples discutions où nous apprenons à nous connaître dans une ambiance festive :

    Le vol prévu le lendemain n'aura pas lieu car il y a trop de vent. Nous visitons donc à pieds ce site magnifique qui aurait été un régal en vol.

    Nous prenons ensuite la route pour les 500 derniers kilomètres qui nous mènent près de Baza, au sud de l'Espagne, au gîte qui doit nous accueillir pendant quelques jours.

    C'est un gîte troglodyte que Sam et Aurore, 2 Belges ont ouvert il y a 6 ans. Pour moi qui ait travaillé 13 ans sous terre, c'est rigolo d'être logé dans cette ambiance. Notre chambre :

    Nous prenons nos marques. La météo est toujours mauvaise ne permettra pas encore de voler le lendemain. Nous partirons donc la journée avec le 4x4 de Sam et celui de Dominique, pour visiter un site de parapente perdu dans les nuages, des sources d'eau chaudes, le lac où nous déjeunerons, un pont de chemin de fer construit par Gustave Eiffel,

puis le colorado espagnol que nous traverserons par les pistes

    Quel beaux paysages. Nous finissons la promenades par une baignade dans une source d'eau chaude, à la tombée de la nuit. Nous devons nous préparer pour demain : il y a un petit créneau pour voler le matin! Ca se confirme avant le levé du jour : pas de vent, il faut y aller avant le petit déjeuner, le terrain est situé juste derrière le gîte. Les conditions ne sont pas fameuses : je suis le premier à décoller pour 1/4 d'heure de vol. David fait de même, puis les autres. Je re-décolle pour aller faire une petite promenade dans le coin. C'est très gris pour les photos, mais cela fait du bien de s'envoyer en l'air!

    Après une petite heure de vol, je rentre au terrain et me pose tranquillement ; c'est à ce moment que j'apprend la mauvaise nouvelle : David a raté son deuxième décollage et a lourdement chuté de quelques mètres : il a le fémur cassé.

    Les premiers soins lui sont donnés sur place et il est évacué sur l'hôpital de Baza où il est opéré en fin d'après midi. L'opération se passe bien.

    Le lendemain, vendredi, semble être la deuxième et dernière journée où nous pourrons voler. Il fait toujours gris nous sommes prêt au lever du jour et, cette fois, je serai le dernier à décoller. Je fais un mauvais choix de navigation : pour rattraper les autres, je choisis de passer par l'est mais une petite averse me fait rebrousser chemin avant d'avoir atteint le lac.

    Je rentre au terrain, le vol n'aura duré qu'une heure et je n'ai qu'une idée : aller donner son portable à David que nous n'avons pas vu depuis son réveil, la veille au soir. Il a passé une bonne nuit, mangé un peu et a le moral ; Mario, son voisin, s'est occupé de toutes les formalités administratives.

    La fin d'après midi est propice à un nouveau vol et, miracle ....... il y a du soleil!

    C'est quand même plus sympa comme ça. Il faut en profiter car d'après les prévisions, cela sera le dernier vol que nous pourrons faire. C'est l'occasion de passer au-dessus de ces habitations étranges qui peuplent la région.

    Après avoir rentré le matériel, nous partons chercher un pilote de l'équipe qui s'est " vaché" à une vingtaine de kilomètres, à cause d'une panne moteur. Il fait nuit noire mais nous le retrouvons facilement grâce à sa position gps.

    Le lendemain, cela se confirme : le vent est fort sur l'extrème sud de l'Europe et le nord de l'Afrique, nous ne volerons plus. Nous décidons avec Eric de partir Dimanche matin. Mario prendra la place de David qui sera rapatrié en avion vers Luxembourg puis chez lui en ambulance.

    Départ à 7 heures, Formule 1 à Saintes le soir, puis arrivée à Ennery lundi midi après 1800 kilomètres. Il en reste 350 pour Eric et Mario.

L'équipe au complet :