27/4/10 Des tracteurs à Paris

    La journée promet d'être chargée : rendez-vous à 5 h 30 au silo de Génicourt! Nous sommes une dizaine de tracteurs et formons un mini convoi pour nous rendre au rendez vous suivant : à 6 h à la Villeneuve Saint Martin. Ca devient plus sérieux : 40 tracteurs. Le breefing à lieu : on reste en convoi, sur la file de droite et on ne gène pas la circulation. Au petit matin, nous partons vers les Mureaux, le prochain rendez vous.  Les motards sont déjà là pour gérer la circulation.

     Ici, près de l'autoroute A13, la pause petit déjeuner est prévue et nous attendons le convoi de l'ouest France qui doit nous rejoindre.

    Nous sommes aux aguets près de la voie d'accès et attendons les collègues. Nous sommes prévenus en écoutant France Info : le cortège fait déjà plusieurs kilomètres et nous sommes prêts à nous y greffer!

    Et ça redémarre : le serpent de tracteurs ondule sur l'autoroute, dans une circulation dense, sous l'oeil ébahi des automobilistes qui nous encouragent avec des coucous et des coups de klaxons : cela semble bien parti : que ce soit à la radio ou sur le terrain, l'opinion public semble avec nous!

    Nous entrons dans la capitale après le pont de Saint Cloud...

.... pour gagner le périphérique. C'est la partie la plus longue : la circulation est très chargée et nous n'arrangeons certainement rien au phénomène. Nous restons toujours sur la voie de droite sauf après la porte d'Italie où, grisés par l'ambiance, nous emmanchons la 3eme file en doublant camions et voitures ; personne n'est parfait!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous arrivons vers le traditionnel défilé Nation-Bastille-République-Nation ; à la radio, ils disent que nous sommes 1300 à 1500 tracteurs plus environs 10 000 "piétons". Si l'on compte 6m pour un tracteur + un petit espace entre le suivant, cela fait 9 km de tracteurs! C'est vrai que nous sommes sur 2 ou 3 files mais, en commençant le défilé, nous croisons des tracteurs qui ont déjà fini!

    Sur le parcours, nous avançons au pas, sommes souvent arrêtés, ce qui nous donne l'occasion de discuter avec les parisiens qui sont épatés et se promènent tous le téléphone ou l'appareil photo en l'air pour immortaliser ce moment. On voit aussi dans le sourire des passants les plus âgés, une certaine nostalgie de voir venir à eux une campagne qui leur rappelle certainement quelque chose.

    Une petite halte vers 14 h, au milieu de l'avenue Daumesnil, pour casser la croûte vite-fait

 

et c'est reparti. Au fait, j'ai oublié de vous dire : nous sommes deux dans le tracteur : Benoît ( pas le même que d'habitude) m'a appelé hier pour me demander s'il pouvait partager ma cabine. Dès que nous sommes arrivés dans la capitale, je lui ai confié le volant en prétextant que je n'aimais pas conduire dans Paris : j'ai donc passé les trois quarts du défilé sur le toit du tracteur, à faire des photos ( et puis comme ça, il va se rappeler de sa première manif, le jeune Benoît). Après ce repas rapide, nous repartons avec des arrêts toujours aussi nombreux ( genre tous les 100 m) toujours dans une bonne ambiance.

    La fin de la manfestation sera très spectaculaire : le boulevard est large, les tracteurs nombreux et l'au-revoir chaleureux

Il faudra un peu de temps pour retrouver le périphérique pourtant proche

 

 

    Et le retour sera laborieux mais quand même plus rapide que l'aller : nous repartons vers 17 h, on peut dire que ce n'est pas le meilleur moment pour quitter la capitale

    Nous arrivons à la Villeneuve Saint Martin au coucher du soleil ; ceux qui ne sont pas foot ( genre moi-même) prennent une dernière collation au bord de la route : un bon casse croûte accompagné, bien sûr, d'une bière du Vexin.

    Pour ma part, je coupe le contact du tracteur à 22 heures, en pensant à ceux qui sont venus du Nord, de la Moselle, du Centre et d'ailleurs : ils ne sont pas couchés, les gaillards!!!