Des paramoteurs aux Philippines.
C'est une partie de l'équipe habituelle qui se retrouve à Roissy avec plein de valises pour un vol direction Cebu, avec une escale à Singapour.
Le dépaysement à l'arrivée est saisissant. Il y a de l'activité et les normes ne sont pas les mêmes qu'en France.
Les moyens de transport sont cocasses. Je ne suis jamais allé en Asie de l'est ; on y retrouve des images que l'on a vu dans certains reportages.
Une nuit dans un hôtel de Cebu et nous partons dès le lendemain pour une traversée en bateau vers l'île de Bohol.
La traversée est calme et les affaires sérieuses commencent : dans le couloir de l'hôtel suivant, nous déballons les moteurs et remontons le matériel. Nous avons récupéré des jerricans et demain il s'agit de voler!
Romain a localisé un spot de déco lors de son repérage il y a deux mois. Nous décollons vers 7h du matin face à la mer. Il y a des élevages de crevettes, des îles habitées ou non, des mangroves etc.
![]()
Le terrain de déco n'était peuplé que de vaches, mais à notre retour nous sommes accueillis par un public enchanté du spectacle et admiratif de ces drôles d'oiseaux.
A propos de drôles d'oiseaux, les coqs sont ici élevés pour le combat et habitent de drôles de demeures faites avec des vieux pneus.
Ce premier vol nous a régalé et mis en confiance pour la suite des évènements.. Le vol du soir est prévu vers le sud de l'île. Nous avons 2 véhicules de location qui se révèlent plus pratiques que les engins les plus répandus ici : les tuk tuk.
Pour ce vol du soir, nous sommes passés à la mairie pour avoir l'autorisation de décoller du stade : ce n'est pas super mais c'est le seul endroit qui parait décollable. Notre visite a suscité de l'intérêt et les curieux sont là avant que l'on décolle.
Les conditions sont bonnes, le vol est magique : ce site est considéré comme le point d'orgue de notre voyage et nous ne sommes pas déçus : quelle beauté!
C'est la préparation du weekend de Pâques et les habitants se préparent pur célébrer cet évènement.
Le lendemain même programme ; au levé du jour en bord de mer et le soir aux Chocolate Hills. Ensuite, démontage car le surlendemain changement d'île : un vol intérieur d'1h30 va nous conduire sur l'île de Coron.
A noter qu'aux Philippines la monnaie, le peso, se divise beaucoup : 100 peso = 1,5€. Ce qui fait que mon vieux porte monnaie a du mal à s'adapter à la situation!
Re-préparatifs du matériel, nous louons 2 pickups ( dont l'un ne démarre qu'en le poussant) grâce à une prof d'anglais qui nous aidera beaucoup pour la logistique sur cette île. Il y a beaucoup de vent, nous n'y volerons pas le premier jour mais nos premiers essais attirent encore des curieux.
Les journées ne sont pas si reposantes que ça : le matin il faut être prêt à décoller à 6h car à 9h le vent est déjà fort et nous rentrons petitdéjeuner avant de nous occuper de la logistique puis balade, bricolage et à 17h le vent baisse et il faut être en vol car la nuit tombe vers 18h.
Le rythme est pris et nous régalons de ces paysages fabuleux.
Nous profitons de ce plaisir jusqu'aux derniers rayons de soleil en savourant la chance que nous avons de vivre un tel spectacle!
Un matin où cela ne vole pas, un petit tour au marché s'impose. C'est sur la plage, à 1km de notre déco et les odeurs et les couleurs sont très locales.
Nous avons passé 3 jours à Coron, il est temps de partir pour l'île de Palawan. Le matériel est à nouveau démonté pour une traversée de presque 6h en bateau. Avant d'embarquer, les bagages des passagers sont alignés dans le hall et des chiens passent pour détecter toute éventuelle odeur de drogue : la lutte contre ce trafic a été et est toujours très importante dans tout le pays.
El Nido, tout le mode descend! Le décollage est prévu depuis la plage de l'hôtel mais l'autorisation du directeur tarde à venir. Nous passons donc à l'école voisine qui nous dirige vers la mairie qui ............ nous donne son aval.
Nous partons chercher de l'essence à une quarantaine de kilomètres en tuk tuk ( à 6+le chauffeur+5 bidons de 20l). Au retour, nous apercevons un camion au bord de la route : arrêt immédiat et nous louons le camion de la quincaillerie pour deux jours!
Dans le même temps, pour être sûrs, nous prospectons et trouvons un autre terrain à quelques kilomètres de l'hôtel. Un terrain vague à côté de la plage nous semble intéressant. Il y a un arbre mort qui interpelle certains, nous demandons donc à un indigène qui s'empresse d'abattre le défunt à la machette.
Le vent est encore fort le premier soir mais nous arrivons à décoller, Romain et moi, sous les regards des passants et allons atterrir sur la plage de l'hôtel.
Le lendemain, à 6h, nous décollons de la même plage. c'est le dernier vol et les conditions sont excellentes.
Il faut remballer tout et gagner l'aéroport de Puerto Princess dans notre super camion. Un vol d'une heure vers Cebu, une nuit dans l'hôtel du premier jour et demain nous quittons Les Philippines.
Ce dernier jour à Cebu sera utilisé à une balade en ville. Si je constate qu'il n'y a plus qu'une rue à Ennery où les câbles électriques ne sont pas enterrés, il faut reconnaitre que ce n'est pas pire que là-bas!
Et bien voilà : encore une expérience extraordinaire. Nous étions 6 potes, Romain angoissait un peu sur le déroulement du séjour mais tout s'est bien passé.
Les Philippins sont adorables, toujours souriants et prêts à rendre service. Une semaine après notre retour nous n'avons pas récupéré nos moteur : la compagnie aérienne de notre vol retour n'a pas voulu les transporter ( ne pas voyager avec cathay pacific). Un contact sur place gère la réexpédition des moteurs. A suivre.