18 Août : la canicule
Ca y est : ils nous bassinent avec ça à longueur de journée : elle est là, c'est la canicule. Et alors : on vole en tongues, et c'est tout.
15 Aout : miaou
C'est aujourd'hui la miaou, la fête des chats.
13 Aout :
La moisson est maintenant terminée : il y a un peu de rangement à faire car elle a été abondante :
11 Aout : 50 ans de mariage de cousin-cousine
Ca c'est passé en Ardèche, dans un cadre idyllique, et ce fût une belle fête.
6 Août : vol à Cormeilles
Pour les 80 ans de Roland, le couple s'est vu offrir par leurs filles un tour en avion dans le Vexin au départ de Cormeilles. En tant que coordinateur de l'évènement et ayant choisi un avion 4 places, j'ai occupé avec grand plaisir la quatrième place dans l'appareil.
28 Juillet : moisson, truc à couillons :
Nous sommes en plein dedans depuis une semaine, mais la pluie hier après midi et un orage cette nuit vont nous permettre de nous reposer ce week-end. Cette année, les rendements sont au rendez-vous et les prix également! Une vrai bouffée d'oxygène mais, il faut finir les récoltes avant de pavoiser. Pendant ce temps, on pourrait croire que le matériel-loisir est à l'abandon, mais que nenni : l'équipe d'entretien veille :
Au fait : la deuxième portée d'hirondelles est née. Cela donne lieu a de nombreuses attaques aériennes sur le pauvre Baboune dès qu'il est trop près du garage.
21 Juillet :
Semaine animale : Laurie a repris un peu d'activité avec Lola. Après une promenade où je les ai accompagnées en vtt, la bête a eu le droit à une séance de dressage où elle a exprimé son caractère de rebelle :
Et puis hier soir, pour mon deuxième vol de la journée, un spectateur inattendu est venu assister à la préparation du matériel :
9 Juillet : c'est reparti
Le monde médical et moi-même sommes heureux de vous annoncer que nous venons de terrasser un ...... d'infarctus qui s'était incrusté dans ma vie il y a quelques semaines.
Cette victoire a été actée ce soir par un vol d'une heure de bonheur, sur le chariot biplace, avec un sac de sable en guise de passager.
6 Juillet : réadaptation
ou rééducation, on dit les deux. Je viens de finir ma première semaine en externe ; la semaine prochaine sera la dernière ; la gym dérouille bien le bonhomme, la cadence du vélo est augmentée tous les deux jours. Si ça continue, je vais être plus en forme en sortant qu'avant l'infarctus, il va falloir qu'on organise des sorties vtt après la moisson.
Je suis arrêté jusqu'au 16 Juillet, après : au boulot. J'ai le droit de manger, vous pouvez donc toujours m'inviter. Je monte 2 étages sans m'arrêter et sans être essoufflé, je peux donc reprendre toute activité sexuelle ( et oui : c'est le repère qu'on nous a donné à la conférence sur les risques cardio-vasculaires). Pour le paramoteur, c'est le test d'effort de sortie, fin de semaine prochaine, qui va donner le verdict pour la date de reprise. Par contre, avec le chariot biplace, s'il y a un créneau météo ce week-end, je mets un sac de sable à la place du passager et ..........................
4 Juin : problème cardiak :
C'est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi : fortes douleurs dans la poitrine, coup de téléphone aux urgences et d'un seul coup, ca y est : ca n'arrive pas qu'aux autres, j'ai fait un .............. un ............ ah oui un farctus. Les secours sont arrivés rapidement, m'ont donné les premiers soins à la maison, puis m'ont emmené au chu de Pontoise où ils m'ont débouché un tuyau fortement encombré, ils m'ont posé un sten ( je crois : une espèce de petit ressort) à l'endroit du bouchon et un " ballon" ( un truc qui aide le coeur à chaque battement) dans l'artère fémorale. Quand ils m'ont remonté, je ne ressemblait pas à grand chose :
Une quinzaine d'heures plus tard, mon état inquiétait les services de soins intensifs qui ont préféré m'envoyer à Paris, à Georges Pompidou, dans un service spécialisé où toute complication pourrait être gérée et où on pouvait envisager une transplantation ( ça fait très peur quand on entend ça). le soir même me voilà à la capitale ; mon état a commencé à s'arranger dès qu'ils ont parlé de transplantation : cela a eu l'effet d'un électrochoc. Transport à Paris, examens, prises de sang : en 24 heures, je commence à être transformé en passoire.
En quelques jours mon état s'est beaucoup amélioré. Mon coeur est à 45% de son ancien potentiel. Il parait que dans ce type d'accident, la rééducation peut faire beaucoup. Rien ne m'est épargné et certains besoins tout simples finissent vite par devenir de véritables défis :
Vendredi matin, c'est officiel : je rentre sur Pontoise ( le ballon m'a été retiré la veille : un grand moment). Mes perfs sont retirées, il ne me reste plus que les fils collés un peu partout sur le torse. On m'accordé une douche en attendant l'ambulance : premiers pas pour traverser tout le service et aller me laver. Quel bonheur. A mon retour, changement de programme : Pontoise veut me garder une journée en soins intensifs : il faut me perfuser à nouveau, et le transport doit se faire par samu : c'est règlementaire! Petit plaisantin, je propose de faire appel à l'hélicoptère! Une demie heure plus tard, l'infirmière revient : " vous avez de la chance, vous partez en hélico". L'appareil vient chercher du matériel et me ramène : l'équipe arrive : deux personnes du samu de Pontoise avec deux pompiers viennent me chercher, me sanglent dans le brancard et c'est parti. L'hélico est posé sur la pelouse, entre la rue et la façade de l'hôpital. je réclame une photo en tendant mon téléphone : tout le monde s'arrête et me demande que cadrage je veux : ils sont trop forts.
discussion avec le pilote, installation, dans l'appareil : nous avons discuté "vol", et je suis chouchouté : on remonte mon brancard pour que je puisse profiter du paysage de cette zone où je n'ai pas le droit de voler en paramoteur. Super décollage, vol magnifique.
La Défense, Bezons, Sartrouville, ça y est nous sommes déjà dans ce paysage qui me parait maintenant si familier. Je regarde si mes betteraves de La Croix couvrent terre : elles sont magnifiques. La maison n'a pas changé de place, ça y est, nous atterrissons à côté de mon champ de maïs qui ne semble pas avoir beaucoup poussé. Remerciement aux pilotes, avec promesse d'un rendez vous en l'air dès que possible, et c'est le retour en soins intensifs : j'air l'air de leur avoir fait peur car ils se rappellent de moi et me disent être contents de me revoir en forme. Je comprends au bout de deux jours que je reste en intensifs parce qu'il n'y a pas de place en cardio. Peu importe, il n'y a pas de douche ni télé, mais d'après tout le monde, le record de visites est battu dans ma chambre et je ne m'ennuie pas.
Tout le monde et très gentil avec moi et dans ma chambre, il y a une attraction : le magnifique bouquet de blé et colza qu'Antoine m'a amené dès mon retour :
J'en ai cassé des siliques de colza, pour en extraire les graines et expliquer la fabrication de l'huile au personnel des deux services qui m'ont accueilli!
Je reste à Pontoise jusqu'au Mardi 19 puis je suis transféré à Evequemont, en rééducation.
Rester en vie
Ce n'est que de la bricole
Un peu de tuyauterie
Que l'on rafistole
En surveillant jour et nuit
Le coeur quand il s'affole
( Christophe Miossec)