1 er Octobre :
En ce moment ça vole en pagaille : un anticyclone s'est installé depuis presque deux semaines : il est centré sur l'ouest de l'Europe et est très étalé, ce qui fait qu'il n'y a pas de vent : nickel pour nous. En ce premier octobre, j'ai volé en short au-dessus d'un paysage qui commence à prendre des couleurs d'automne!
1 Septembre : l'agriculture en folie
Tout le monde en a entendu parler, nous l'avons fait ; nous nous sommes équipés, les gars de Mézières et moi, d'un système de guidage rtk. Avec les véhicules agricoles modernes, il s'agit de mettre
-une antenne qui reçoit les signaux gps ( précision de guidage 10 cm)
-une autre qui reçoit des signaux plus précis ( envoyés par la coopérative du coin : précision de guidage affinée à 2 cm)
-un boitier qui analyse la position du tracteur par rapport à l'horizon
-un écran tactile auquel tout est relié et qui va agir comme un ordinateur afin de paramétrer les divers outil, les divers tracteurs, les divers champs et les divers travaux que nous allons effectuer
-et bien sûr le boîtier motorisé qui va, grâce à une roulette, tourner le volant afin de faire passer l'attelage parallèlement à la ligne droite de référence que nous aurons définie.
Tout cela est un peu compliqué à expliquer, passons donc à l'essentiel : nous avons acheté l'ensemble pour deux exploitations. Il est démontable en quelques minutes, et adaptable sur la moissonneuse de la butte, deux gros tracteurs et celui qui nous intéresse aujourd'hui : un plus petit tracteur. Nous avons pris ntout cela en main Eric et moi, en déchaumant : du bonheur : ça va droit comme un I, et c'est vachement reposant de ne pas avoir à se concentrer sur la ligne à suivre.
Ensuite, les choses sérieuses ont commencé : il a falu semer le colza : j'ai commencé avec le semoir rapide que nous avons en commun sur 3 exploitations : nickel, c'est droit, ça va bien, enfin : de la balle. le lendemain, c'est au tour de Mézières : la technique est différente : semoir de précision tiré par un tracteur léger acheté dans les années 60 :
Alain, le semeur officiel de l'exploitation a déclaré forfait : ça déconne et il a du mal à s'y mettre. C'est donc le gros qui s'y est collé et après quelques mises au point, tout les soucis ont été réglés.
J'ai bien senti que le gros, déchaîné, allait nous faire un sketch dont il a le secret. Je l'appelle à 21 heures, à la tombée de la nuit et je lui demande si les phares du tracteur marchent bien : " il n'y en a pas besoin" me répond-t-il. Vers 22 h, je monte le voir : quand il a vu les phares de ma voiture, il a éteint les siens. Pour le retrouver, cela n'a pas été facile : heureusement, quelques flammèches sortent de l'échappement.
à 9 km/h sans les mains :
La nuit était douce, le gros dans une forme olympique, le matériel au top : toutes les conditions étaient réunies pour, une fois de plus, défrayer la chronique ( j'en ai pleuré de rire en racontant ça à Mimi qui gardait ses enfants et ne pouvait pas m'accompagner).
14 Août, promenade équestre :
En ce week end pluvieux ( tous les grands météorologues nous avaient prévu un été caniculaire pire que 1976), j'ai accompagné Laurie dans l'une de ces promenades à dos de Lola. En effet Polo a mis sa jument dans notre jachère qui se situe en bas de la rue.
Le rituel est bien au point pour la cavalière : elle charge le matériel dans sa brouette fétiche et gagne ainsi la pâture afin de préparer la jument.
C'est vrai que celle ci est imposante! Elle est également têtue, mais d'une douceur remarquable et n'a peur de rien, ni d'aucun bruit ; elle a déjà tourné dans un film sur la dernière guerre mondiale où elle avait été remarquée pour son calme lors d'un bombardement.
Nous avons profité de ma présence pour emmener avec Lola son fidèle compagnon, le chien Moutou.
En effet, Laurie a déjà fait quelques sorties ; elle était notamment venue me voir à la moisson, mais elle n'osait emmener le chien, de peur de ne pas pouvoir tout maîtriser en cas de problème. Tout s'est très bien déroulé et, ce n'est qu'au bout d'un moment, que nous nous sommes aperçus que la bête n'aboyait pas comme les autres chiens! On nous avait caché la vérité.
Laurie avait décidé, cette fois, de faire une surprise à sa mère. Les promeneurs croisés lors de la balade étaient ébahis de voir Moutou qui fermait le convoi, parfaitement décontracté.
L'effet de surprise fût total et, en plus de sa mère, Mamie Pouic était là. Une petite halte où les animaux ont brouté l'herbe du terrain vague d'à côté, et c'est reparti pour retrouver notre pâture. Cette fois, c'est Moutou qui a pris la tête du convois, fier comme un "bar-tabac".
On aura tout vu, dans nos campagnes!