2 et 3 Mai : Tour du Puy de Dôme 2oo9 en paramoteur :

    Cela s'est passé ce week end : nous avions rendez-vous, avec des copains de Chambly, Vendredi soir dans un camping près de Clermont Ferrand. Pour moi, c'était un peu compliqué : en effet, en descendant, j'ai fait un petit détour par le Berry pour emmener Dédé, un magnifique veau de race Jersiaise à l'ami Benoît. Le voyage s'est bien passé : le passager a été très sage.

    D'accord, le temps que l'on mange, il s'est sauvé trois fois en traversant la clôture électrique, mais Benoît a trouvé la cause : c'est Bilbo, l'aîné des ânes, qui avait tendance à le faire fuir.

    Pour ma part, après le repas, je décroche le van et prend le large pour retrouver les copains volants en Auvergne. C'est chose faite en fin d'après midi. Dès mon arrivée, nous allons faire le plein des bidons d'essence et passons à la base ulm de Tinlhat, d'où nous partirons demain matin pour le tour du Puy de Dôme. L'organisateur de l'épreuve, Bruno Liondore est sur place et nous accueille très chaleureusement avec son équipe. Un petit resto sur Clermont et nous rentrons au camping sans trop traîner : la nuit va être courte : il faut être au terrain à 7 heures pour le breefing.

    Nous y sommes à l'heure : il y a 23 pilotes engagés et tout le monde écoute les consignes avec attention.

    Le relief de la première étape n'est pas accidenté mais la météo nous joue des tours : des nuages très bas, du brouillard : enfin bref, une visibilité pitoyable. Les premiers décollent : ce sont des pilotes locaux, ensuite les chariots. Nous sommes par équipe de deux ou trois. Thibault et moi sommes ensemble. Cyrille, un pilote de région parisienne arrive au dernier moment et se joint à nous. Nous l'attendons, et décollons dès qu'il est près. A ce moment, ce que l'on entend à la radio n'est pas fameux : aucune visibilité, beaucoup font demi-tour. Juste après avoir décollé, nous croisons les chariots qui rentrent au terrain. Je suis le seul des trois a avoir un gps, donc je reste en tête. Nous essayons quand même de passer sur les points "touristiques" marqués sur les cartes distribuées par Bruno : des châteaux sympas se dessinent dans la brume :

Au bout d'un moment, la progression devient très difficile : il faut descendre très bas pour ne pas perdre le relief de vue. Tant que nous voyons du vert, nous avançons : merci le gps. Au bout d'un certain temps, cela s'arrange : nous avons réussi à conserver la bonne route et pouvons reprendre le tourisme :

    Les kilomètres défilent et nous nous rendons compte que Cyrille n'est plus avec nous. Rien de grave ; il ne nous a pas appelé à la radio. Cela fait maintenant plus d'une heure que nous volons et nous avons fait un bel arc de cercle afin d'éviter la ctr de Clermont Ferrand qui nous est interdite. Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite, à 8 kms de la base ulm de Maringues, où nous sommes attendus : au  plus loin que l'on puisse voire, un pendulaire arrive face à nous.

Il fait demi-tour devant nous : ils sont top ces Auvergnats : un comité d'accueil volant pour nous escorter. Nous arrivons sur la base, Thibault et moi, et nous posons comme des fleurs devant les membres du club local qui nous accueillent avec gentillesse. Nous leur demandons où sont les autres pilotes : "bah ; vous êtes les premiers!" On se regarde, fiers comme des "bars tabac". On nous offre le café, de quoi grignoter, on discute, et on apprend que beaucoup on fait demi-tour, d'autres se sont vachés. Au bout d'une heure, à notre grande surprise, Cyrille arrive : il a volé une heure de plus et a encore de l'essence : respect. Il nous avoue qu'il s'est éloigné de nous pour prendre des photos et qu'il ne nous a pas retrouvé ensuite.

    Nous ne sommes donc que trois à l'arrivée ; c'est donc nous qui rentrerons au terrain de Tinlhat pour retrouver le gros de la troupe. Il est 13 heures, le soleil est arrivé, mais le vent s'est levé : nous sommes cloués au sol et passons au pique nique.

    La bonne humeur est de rigueur et les échanges inter-régionaux fusent. C'est après cet échange que l'équipe de Chambly se ressoude pour attaquer "en force" :

    Le vent ne faiblira qu'en fin de journée ; un bon nombre de pilote ne manqueront pas de s'envoyer en l'air pour faire quelques tours autour du terrain. Une fois tout le monde posé : l'heure du repas est annoncée par un druide local :

    Nous nous retrouvons à la salle des fêtes du village; pour un magnifique barbecue, dans une ambiance toujours aussi festive. Pendant le repas, une équipe de paramotoristes nous rejoint : il y a un copain de Bruno, deux autres pilotes et deux suiveurs : il s sont partis entre Dreux et Houdan il y a deux jours, ont fait une halte à Nevers hier soir, à Malingres ce soir. Ils profitent du vent du Nord et de ce long week end pour descendre : encore des échanges bien sympa : ils décollerons demain en même temps que nous pour aller .................

    Aller, on dort encore rapidement : rendez vous demain matin, Dimanche à 7 h 30 au terrain de Malingres. Bruno angoisse un peu : la météo annonce du brouillard demain matin. Je le rassure : ce matin ils n'annonçaient rien et c'était pourri, demain ils annoncent pourri donc ce sera bon!

    Et c'est le cas : le soleil est au rendez-vous, mais pas un poil de vent : les décos vont être sportifs! Je décolle juste après les trois randonneurs et j'attends que Thibault parte.

    Il rate un déco puis tombe au deuxième : un morceau de sa cage est cassé et son hélice abîmée : je fais un passage à ras du sol : il me fait signe que c'est fini pour lui : je met le cap sur les montagnes : faut y aller.

    Je m'aperçoit que je suis le premier à partir. Je serai rapidement rejoint par trois pilotes locaux dont les voiles sont plus rapides que la mienne : je les aurai en ligne de mire pendant toute l'étape. Celle ci est la plus longue des quatre étapes prévues : elle nous mène au début de la fameuse chaîne des volcans. Nous ravitaillerons sur la base ulm de Saint Priest, à 700 m d'altitude. En chemin, le paysage est magnifique ; nous montons sur la montagne en jouant avec les nuages qui nous croisent en nous secouant un peu : ils sont à 900 mètres : à nous d'être au dessus ou en dessous pour être tranquilles. En haut, sur le plateau, nous passons près du Gour de Tazenat ;

 c'est un lac qui s'est formé dans le cratère d'un volcan, au Nord de la chaîne. Ensuite, ce sont les gorges de la Sioule qui nous émerveillent

    En montant encore, nous arrivons au barrage des Fades avec le célèbre viaduc du même nom, réalisé par Gustave Eiffel, l'un des plus hauts viaducs ferroviaires d'Europe :

 

 

    C'est ensuite l'arrivée sur la base : nous arrivons à quatre en même temps. Une fois atterri, je m'aperçoit que les autres loustics sont Bruno et deux autres locaux. La base est déserte ; au bout d'un bon moment, la première camionnette arrive, avec plein de sourires, du café, des gâteaux, enfin tout ce qu'il faut et même plus. Puis c'est Thibault, Christian et Franck qui arrivent avec le matos. Nous faisons le plein de nos machines. Bruno guide les pilotes en approche à la radio : il annonce : "trois voiles en approche, non quatre, non cinq." C'est Chambly qui arrive "en force" : Rick, Pat, Jean Marc Steeve, Jean Marc Harley et Louis la crevette. Ils se posent presque en formation : ça l'a fait. Mais le temps s'est écoulé et le vent s'est levé : c'est mort : nous ne pourrons malheureusement pas redescendre la chaîne vers le sud, et ne survolerons pas le Puy de Dôme. Ce sera pour une autre fois :

    Il faudra une bonne heure de route, entassés dans les camionnettes, pour retourner à notre point de départ où nous ferons un dernier pique nique, toujours dans des éclats de rires et avec des histoires pas possibles. Il faudra ensuite partir : il y de la route. Nous remercions du mieux que nous pouvons toute l'équipe de Bruno qui a été admirable : aucune fausse note, que de la gentillesse.

    Pour ma part, il faut faire le chemin inverse pour passer par le Berry, récupérer le van qui est, cette fois ci, chargé de foin. A minuit, je suis de retour à la maison, les paupières lourdes mais la tête pleine de souvenirs de ce super week end.